Bien qu’elles ne soient pas les plus citées ou les plus médiatisées, les attaques DDoS ont un potentiel destructeur dont pâtissent de plus en plus de sites au quotidien. Simples et peu coûteuses à mettre en place, elles peuvent mettre un site à mal pendant des heures. Comment fonctionne une attaque DDoS et quelles sont les peines encourues ? Mais d’abord, que veut dire DDoS ? Découvrez la réponse dans la suite !

Que veut dire DDoS ?

Abréviation de Distributed Denial of Service, DDoS désigne littéralement les attaques distribuées par déni de service. Concrètement, une attaque DDoS va s’atteler à l’une des deux choses suivantes : 

  • Épuiser les ressources d’un serveur, et plus particulièrement ses ressources réseau ;
  • Ou saturer le disque, la RAM ou les processeurs d’une machine. 

Dans l’acception courante, une attaque DDoS désigne quasi exclusivement les attaques DDoS réseau, bien qu’il existe également des DDoS applicatives. Ces dernières années, nous avons assisté  à un essor sans précédent de ce type d’attaques, notamment en raison de leur relative simplicité et le fait qu’elles nécessitent peu de moyens. La preuve : les attaques largement relayées qui ont ciblé Cloudflare et Spamhaus. Dans un contexte où les volumes de trafic sont de plus en plus importants, les attaques DDoS peuvent occasionner des dégâts considérables, atteignant des trafics de plusieurs centaines de gigabits par seconde.

DDoS : peines encourues 

Les attaques en déni de service exposent leur auteur à une peine d’emprisonnement assortie d’une amende. En effet, l’article 323-2 du code pénal stipule clairement que « le fait d’entraver ou de fausser le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données », ce qui est le cas des attaques DDoS, est passible d’une peine de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 150 000 euros. Au cas où l’attaque de déni de service cible un site mis en œuvre par l’Etat, son auteur encourt une peine d’emprisonnement de 7 ans et 300 000 euros d’amende.