Fondée en 2009, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Pharos (Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements sur internet), est une plateforme grâce à laquelle les individus peuvent signaler toutes sortes de contenus haineux ou dangereux sur le web, quelle qu’en soit la source.

En voici une présentation complète.

Sous l’autorité du procureur de la République

Pour vérifier les contenus signalés et savoir s’ils constituent réellement une infraction aux lois en vigueur, la plateforme Pharos recourt aux services de policiers et de gendarmes.

Ces agents de l’ordre public ont pour mission de traiter les alertes, et prévenir les autorités compétentes, quand cela est nécessaire. En cas de contenu illicite, c’est le procureur de la République qui prend en charge l’affaire.

Les motifs de signalement sur Pharos sont différents. On peut les classer de la manière suivante :

  • la pédophilie et la pédopornographie
  • des propos racistes, antisémites ou xénophobe
  • le terrorisme et son apologie
  • les escroqueries et les arnaques financières via internet

Un rapport publié par Next Inpact en 2015, a relevé également que 43 % des signalements concernaient des escroqueries.

D’autres motifs de natures « privées » comme les insultes, le harcèlement ou les propos diffamatoires, sont en revanche l’affaire du commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie. Néanmoins ceux-ci peuvent, après avoir reçu la plainte, faire une demande à la plateforme (c’est le cas notamment dans le cadre de harcèlement ou de menaces de mort).

Pour la diffamation ou la réputation en ligne de dirigeants ou de personnes, c’est plus compliqué. Le litige sera réglé par une enquête de police si nécessaire et un jugement par un tribunal de commerce ou un tribunal civil.

Plus d’un million de signalements depuis 2009

Depuis sa création, Pharos a enregistré plus de 1 million et demi de signalements. La plateforme est très facile à utiliser. Quelques clics suffisent à signaler un contenu, tout en ajoutant des détails concernant la date ou le type d’infraction. Après vérification, la police ou la gendarmerie se saisissent de l’affaire et s’occupent d’alerter les autorités compétentes. Si cela est nécessaire, le procureur ouvre alors une enquête.