La start-up CrowdSec a développé une technologie unique au monde et son nom résonne dans le cercle fermé des entreprises de cybersécurité. En effet, elle propose de créer un «système immunitaire» pour le Web afin de protéger des hackers et des intrusions.

Pour développer cette immunité collective, CrowdSec s’appuie sur l’analyse des logs qui sont une véritable mine d’or pour eux comme l’indique Philippe Humeau, co-fondateur et spécialiste en sécurité informatique :

“Chaque comportement laisse des traces et c’est de l’or pour nous. Par exemple, un pirate qui tente de percer votre mot de passe va devoir faire plein d’essais. Mais comme notre logiciel est capable de détecter les comportements suspects, il s’en aperçoit très vite et le bloque avant qu’il réussisse”.

Ainsi donc, leur technologie s’appuie sur 2 piliers : l’analyse comportementale et un système de réputation des adresses IP. Avec pour objectif la création d’une base de données collaborative dont l’efficacité repose sur la multitude : plus l’outil connaît d’adresses IP, meilleur il sera.

L’objectif est donc de faire connaître l’outil ainsi que son utilisation pour faire grandir sa communauté. C’est donc tout naturellement sur la plateforme Github que CrowdSec propose son outil avec une communauté de plus de 1000 utilisateurs répartis sur une vingtaine de pays. Bien évidemment, l’outil, pour l’instant gratuit est emmené à devenir une version payante et professionnelle courant de l’année 2021.

Autre point fort, et de taille, la startup se revendique tout à fait conforme au règlement européen RGPD.

Alors, CrowdSec, la future licorne de la cybersécurité française ?

Et malheureusement non. Même si certains associés ou collaborateurs aimeraient bien la voir se valoriser en tant que telle, CrowdSec n’a fait qu’un tour de table d’un million et demi d’euros répartis entre le fonds Reflexion Capital, des business angels et des prêts bancaires.

Et l’objectif de Philippe Humeau est clairement affiché : revendre l’entreprise dès que cela en vaudra la peine : “On a une technologie unique au monde. Quand notre radar à hackers en temps réel sera suffisamment précis, tout le monde va se l’arracher et on vendra l’entreprise à un géant.”

Et la deadline est déjà fixée à un horizon de 5 années. Avis aux personnes intéressées…